Publication des collections de l'EFEO

Ombreet lumière, danses et théâtres au Cambodge

Ombreet lumière, danses et théâtres au Cambodge

Danse et théâtre ne sont pas toujours dissociables en contexte cambodgien au sens où nous l’entendons. En effet, dans les spectacles, mouvements dansés et chants sont souvent utilisés pour raconter des histoires faisant intervenir des personnages identifiables. L’exposition donne un aperçu de la variété des formes de spectacle touchant à la danse et au théâtre khmer depuis les années 1920 jusqu’aux premières années d’indépendance du pays, période où elles furent institutionnalisées au sein de l’Ecole Royale des Beaux-Arts. Y figurent des danseuses interprétant le répertoire du ballet royal dans le cadre de troupes ambulantes et de troupes touristiques à Angkor, comme celles photographiées par la famille Marchal au milieu des années 1920. Si la plupart de ces troupes font uniquement danser des femmes, certaines sont mixtes et proposent une affiche alternant répertoire de danse royale et pièces théâtrales d’inspiration malaise, comme le yiké, ou sino-vietnamienne, tel que le lakhon bassac. Quant aux danses folkloriques, elles s’inspirent des activités du Cambodge rural et ont été mises en scène au lendemain de l’indépendance dans le but de promouvoir la culture nationale, tant à l’intérieur du pays qu’à l’international. A chaque style de spectacle correspond une formation orchestrale définie : orchestre pin peat pour les danses royales et le théâtre d’ombre, utilisation de tambours yiké pour le théâtre du même nom, ou encore ensemble mahori pour les danses folkloriques.

 

Lucie Labbé
Dr en anthropologie sociale, ethnologie, associée au Centre Asie du Sud-Est (EHESS, INALCO, CNRS), Paris

Danse et théâtre ne sont pas toujours dissociables en contexte cambodgien au sens où nous l’entendons. En effet, dans les spectacles, mouvements dansés et chants sont souvent utilisés pour raconter des histoires faisant intervenir des personnages identifiables. L’exposition donne un aperçu de la variété des formes de spectacle touchant à la danse et au théâtre khmer depuis les années 1920 jusqu’aux premières années d’indépendance du pays, période où elles furent institutionnalisées au sein de l’Ecole Royale des Beaux-Arts. Y figurent des danseuses interprétant le répertoire du ballet royal dans le cadre de troupes ambulantes et de troupes touristiques à Angkor, comme celles photographiées par la famille Marchal au milieu des années 1920. Si la plupart de ces troupes font uniquement danser des femmes, certaines sont mixtes et proposent une affiche alternant répertoire de danse royale et pièces théâtrales d’inspiration malaise, comme le yiké, ou sino-vietnamienne, tel que le lakhon bassac. Quant aux danses folkloriques, elles s’inspirent des activités du Cambodge rural et ont été mises en scène au lendemain de l’indépendance dans le but de promouvoir la culture nationale, tant à l’intérieur du pays qu’à l’international. A chaque style de spectacle correspond une formation orchestrale définie : orchestre pin peat pour les danses royales et le théâtre d’ombre, utilisation de tambours yiké pour le théâtre du même nom, ou encore ensemble mahori pour les danses folkloriques.

 

Lucie Labbé
Dr en anthropologie sociale, ethnologie, associée au Centre Asie du Sud-Est (EHESS, INALCO, CNRS), Paris