Symboliquedes lieux
Symboliquedes lieux
Les Lisu déplacent ou éclatent souvent, pour diverses raisons (sociales, économiques, etc.), leur lieu de résidence. Aussi la notion de village chez les Lisu s’expérimente-t-elle davantage dans les interactions entre les foyers proches les uns des autres que dans un espace global animé d’un sentiment de communauté. Un facteur déterminant dans l’installation d’un village est la crainte de la puissance mythique de l’eau : c’est une des raisons pour lesquelles les Lisu ont développé un système complexe d’aqueducs en bambou desservant leurs lieux de résidence en eau, afin de ne pas être exagérément exposés à cette puissance.
Chaque village lisu se doit d’ériger un « sanctuaire de l’esprit du gardien du village », lequel a la charge d’éloigner toute influence néfaste de l’espace habité. Quant aux maisons, aucune ne doit être construite exactement en face d’une autre, au risque d’obstruer les chemins empruntés par les esprits. L’intérieur d’une habitation est un espace savamment découpé selon le statut des occupants. La partie ouest est une zone féminine, là où sont stockés les légumes et où se situe le four. Les biens en lien avec l’acquisition d’argent (gingembre, pommes de terre, opium…) sont eux entreposés à l’est, dans la zone masculine. Si une jeune femme lisu installée chez ses beaux-parents évolue principalement dans la partie ouest de la hutte, une femme mariée au maître de maison dormira elle dans le secteur masculin, au moins jusqu’au terme de sa grossesse : à cette période, une couche spéciale lui est alors préparée dans le secteur des femmes, au plus près du feu.
Les Lisu déplacent ou éclatent souvent, pour diverses raisons (sociales, économiques, etc.), leur lieu de résidence. Aussi la notion de village chez les Lisu s’expérimente-t-elle davantage dans les interactions entre les foyers proches les uns des autres que dans un espace global animé d’un sentiment de communauté. Un facteur déterminant dans l’installation d’un village est la crainte de la puissance mythique de l’eau : c’est une des raisons pour lesquelles les Lisu ont développé un système complexe d’aqueducs en bambou desservant leurs lieux de résidence en eau, afin de ne pas être exagérément exposés à cette puissance.
Chaque village lisu se doit d’ériger un « sanctuaire de l’esprit du gardien du village », lequel a la charge d’éloigner toute influence néfaste de l’espace habité. Quant aux maisons, aucune ne doit être construite exactement en face d’une autre, au risque d’obstruer les chemins empruntés par les esprits. L’intérieur d’une habitation est un espace savamment découpé selon le statut des occupants. La partie ouest est une zone féminine, là où sont stockés les légumes et où se situe le four. Les biens en lien avec l’acquisition d’argent (gingembre, pommes de terre, opium…) sont eux entreposés à l’est, dans la zone masculine. Si une jeune femme lisu installée chez ses beaux-parents évolue principalement dans la partie ouest de la hutte, une femme mariée au maître de maison dormira elle dans le secteur masculin, au moins jusqu’au terme de sa grossesse : à cette période, une couche spéciale lui est alors préparée dans le secteur des femmes, au plus près du feu.