Lesbateaux indonésiens
Lesbateaux indonésiens
Sujet autrefois négligé mais qui attire de plus en plus l’attention des chercheurs, les bateaux et la navigation de manière plus générale constituent en effet un pan essentiel de la culture de l’archipel indonésien. La physionomie des bateaux avait retenu l’attention des navigateurs portugais dès le XVIe siècle, lesquels en acquirent une maniabilité et une connaissance suffisamment rapidement pour s’en servir dans leurs propres expéditions maritimes entre l’Inde et la Chine. Les descriptions textuelles et picturales des siècles suivants, aussi bien portugaises que néerlandaises, en passant par les dessins de W.O.J. Nieuwenkamp, combinant une signature artistique évidente et une certaine précision ethnographique, jusqu’aux travaux de Pierre-Yves Manguin à l’E.F.E.O., permettent aujourd’hui de retracer les grandes lignes de l’évolution de ces « prao » comme on les présentait volontiers de façon succincte.
Sur un autre plan, le caractère périlleux de la navigation trouve écho dans l’imaginaire bouddhique. Le Kacchapāvadāna Jātaka, raconté en quatre panneaux sculptés sur le Candi Borobudur, en fait son ressort dramatique : on y retrouve le futur Buddha dans une de ses vies antérieures, où celui-ci est né tortue, sauvant de la noyade un groupe de marchands dont le navire a été attaqué par un monstre marin.
Sujet autrefois négligé mais qui attire de plus en plus l’attention des chercheurs, les bateaux et la navigation de manière plus générale constituent en effet un pan essentiel de la culture de l’archipel indonésien. La physionomie des bateaux avait retenu l’attention des navigateurs portugais dès le XVIe siècle, lesquels en acquirent une maniabilité et une connaissance suffisamment rapidement pour s’en servir dans leurs propres expéditions maritimes entre l’Inde et la Chine. Les descriptions textuelles et picturales des siècles suivants, aussi bien portugaises que néerlandaises, en passant par les dessins de W.O.J. Nieuwenkamp, combinant une signature artistique évidente et une certaine précision ethnographique, jusqu’aux travaux de Pierre-Yves Manguin à l’E.F.E.O., permettent aujourd’hui de retracer les grandes lignes de l’évolution de ces « prao » comme on les présentait volontiers de façon succincte.
Sur un autre plan, le caractère périlleux de la navigation trouve écho dans l’imaginaire bouddhique. Le Kacchapāvadāna Jātaka, raconté en quatre panneaux sculptés sur le Candi Borobudur, en fait son ressort dramatique : on y retrouve le futur Buddha dans une de ses vies antérieures, où celui-ci est né tortue, sauvant de la noyade un groupe de marchands dont le navire a été attaqué par un monstre marin.