L'archéologie
L'archéologie
Dès les premiers siècles précédant l’ère commune, une riche activité commerciale se développa dans l’Océan Indien et la mer de Chine méridionale, ayant pour conséquence de multiplier les contacts entre les grands centres portuaires d’Indonésie – et plus généralement d’Asie du Sud-Est – avec le sous-continent indien et Ceylan à l’Ouest, mais aussi avec la Chine au Nord. Bien plus que de permettre l’acheminement de biens à valeur marchande seuls, cette ouverture sur l’Asie permit la circulation de principes philosophiques et religieux, dont ceux du bouddhisme et de l’hindouisme en provenance d’Inde. Les inscriptions sanskrites retrouvées en Asie du Sud-Est – dont les plus anciennes conservées remontent aux Ve – VIe siècle environ – et les vestiges archéologiques témoignent non pas d’un phénomène de « colonisation culturelle » impulsé par l’Inde mais bien plus d’une adaptation de ces nouvelles fois et idéologies aux besoins locaux. Dès le VIIe siècle, de grands sanctuaires hindous et bouddhistes avaient fleuri en Indonésie, comme en atteste dans ses écrits le pèlerin bouddhiste chinois Yi Jing, qui avait entre autres fait halte dans un monastère de Sumatra, nous livrant de fait de précieuses informations sur l’ancien royaume de Śrīvijaya, lequel demeure un champ d’investigation majeur dans le panorama des études historiques indonésiennes. L’essor de cette puissance maritime depuis la pointe méridionale de l’île de Sumatra conserve une grande part de mystère, bien que depuis l’intensification des fouilles archéologiques dans les années 1980 nous soyons en mesure de mieux en cerner l’histoire.
Dès les premiers siècles précédant l’ère commune, une riche activité commerciale se développa dans l’Océan Indien et la mer de Chine méridionale, ayant pour conséquence de multiplier les contacts entre les grands centres portuaires d’Indonésie – et plus généralement d’Asie du Sud-Est – avec le sous-continent indien et Ceylan à l’Ouest, mais aussi avec la Chine au Nord. Bien plus que de permettre l’acheminement de biens à valeur marchande seuls, cette ouverture sur l’Asie permit la circulation de principes philosophiques et religieux, dont ceux du bouddhisme et de l’hindouisme en provenance d’Inde. Les inscriptions sanskrites retrouvées en Asie du Sud-Est – dont les plus anciennes conservées remontent aux Ve – VIe siècle environ – et les vestiges archéologiques témoignent non pas d’un phénomène de « colonisation culturelle » impulsé par l’Inde mais bien plus d’une adaptation de ces nouvelles fois et idéologies aux besoins locaux. Dès le VIIe siècle, de grands sanctuaires hindous et bouddhistes avaient fleuri en Indonésie, comme en atteste dans ses écrits le pèlerin bouddhiste chinois Yi Jing, qui avait entre autres fait halte dans un monastère de Sumatra, nous livrant de fait de précieuses informations sur l’ancien royaume de Śrīvijaya, lequel demeure un champ d’investigation majeur dans le panorama des études historiques indonésiennes. L’essor de cette puissance maritime depuis la pointe méridionale de l’île de Sumatra conserve une grande part de mystère, bien que depuis l’intensification des fouilles archéologiques dans les années 1980 nous soyons en mesure de mieux en cerner l’histoire.