Publication des collections de l'EFEO
Oeuvres 1 à 8 sur 8 correspondant à Critères imposés. engrenage avec un crayon (icone)
   TitreDescription de la représentationQuandQuiN° d'inventaire 

Critère 1, "la toute première photo" : Entrée principale de l'Université Tongji

En juillet-août 1996, j’ai effectué mon premier séjour en Chine à Pékin dans le cadre d’un stage linguistique organisé par le département d’études chinoises de l’Université Bordeaux 3. N’ayant pas pu remettre la main sur les photos prises lors de ce premier séjour, j’ai réfléchi à la première photo que j’aurais pu prendre. La statue de Mao à l’entrée de l’université m’est spontanément venue à l’esprit et m’est apparue comme une évidence.
A défaut d’avoir retrouvé une photo datant de 1996, j’en ai choisi une prise à l’université de Tongji (Shanghai) où j’ai été étudiante boursière entre 1999 et 2001. Je garde un souvenir très précis de mes premiers jours au sein de cette université, en revanche mes souvenirs de 1996 le sont un peu moins : y avait-il réellement une statue de Mao à l’entrée du campus de l’université normale de Pékin ? Je suppose que oui.
A mon arrivée à Shanghai, lorsque j’ai franchi pour la première fois l’entrée de l’université et que j’ai vu cette statue de Mao semblant saluer les nouveaux arrivants, j’ai réalisé de manière très profonde que je me trouvais bel et bien en Chine et que j’allais être confrontée à une culture, une pensée et à un système politique différents. J’ai compris encore davantage que j’allais passer deux ans dans un pays où il n’y avait rien d’anormal à ce qu’une statue d’un président trône dans les universités et où les étudiants des campus pouvaient être réveillés à 7 heures du matin au son de l’hymne nationale.
En juillet-août 1996, j’ai effectué mon premier séjour en Chine à Pékin dans le cadre d’un stage linguistique organisé par le département d’études chinoises de l’Université Bordeaux 3. N’ayant pas pu remettre la main sur les photos prises lors de ce premier séjour, j’ai réfléchi à la première photo que j’aurais pu prendre. La statue de Mao à l’entrée de l’université m’est spontanément venue à l’esprit et m’est apparue comme une évidence.
A défaut d’avoir retrouvé une photo datant de 1996, j’en ai choisi une prise à l’université de Tongji (Shanghai) où j’ai été étudiante boursière entre 1999 et 2001. Je garde un souvenir très précis de mes premiers jours au sein de cette université, en revanche mes souvenirs de 1996 le sont un peu moins : y avait-il réellement une statue de Mao à l’entrée du campus de l’université normale de Pékin ? Je suppose que oui.
A mon arrivée à Shanghai, lorsque j’ai franchi pour la première fois l’entrée de l’université et que j’ai vu cette statue de Mao semblant saluer les nouveaux arrivants, j’ai réalisé de manière très profonde que je me trouvais bel et bien en Chine et que j’allais être confrontée à une culture, une pensée et à un système politique différents. J’ai compris encore davantage que j’allais passer deux ans dans un pays où il n’y avait rien d’anormal à ce qu’une statue d’un président trône dans les universités et où les étudiants des campus pouvaient être réveillés à 7 heures du matin au son de l’hymne nationale.
En juillet-août 1996, j’ai effectué mon premier séjour en Chine à Pékin dans le cadre d’un stage linguistique organisé par le département d’études chinoises de l’Université Bordeaux 3. N’ayant pas pu remettre la main sur les photos prises lors de ce premier séjour, j’ai réfléchi à la première photo que j’aurais pu prendre. La statue de Mao à l’entrée de l’université m’est spontanément venue à l’esprit et m’est apparue comme une évidence. A défaut d’avoir retrouvé une photo datant de 1996, j’en ai choisi une prise à l’université de Tongji (Shanghai) où j’ai été étudiante boursière entre 1999 et 2001. Je garde un souvenir très précis de mes premiers jours au sein de cette université, en revanche mes souvenirs de 1996 le sont un peu moins : y avait-il réellement une statue de Mao à l’entrée du campus de l’université normale de Pékin ? Je suppose que oui. A mon arrivée à Shanghai, lorsque j’ai franchi pour la première fois l’entrée de l’université et que j’ai vu cette statue de Mao semblant saluer les nouveaux arrivants, j’ai réalisé de manière très profonde que je me trouvais bel et bien en Chine et que j’allais être confrontée à une culture, une pensée et à un système politique différents. J’ai compris encore davantage que j’allais passer deux ans dans un pays où il n’y avait rien d’anormal à ce qu’une statue d’un président trône dans les universités et où les étudiants des campus pouvaient être réveillés à 7 heures du matin au son de l’hymne nationale.

2006
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Critère 2 : "variations sur un « selfie »": Photo souvenir avec mes interlocuteurs informateurs

Les photos de moi sur le terrain sont des photos sur lesquelles je pose avec mes interlocuteurs/informateurs. J’ai choisi la photo ci-dessus car, même si elle est peu naturelle, j’ai à la main les outils nécessaires au travail de terrain : un bloc-notes, un stylo et un enregistreur MP3.Je me trouve en compagnie de la famille Lin que j’avais rencontrée la veille dans un cimetière de Shanghai. Ils avaient choisi le prétexte du centième anniversaire de la naissance de leur père pour refaire sa tombe et celle de leur mère. Le service d’offrandes au cimetière était suivi le lendemain par une cérémonie en leur honneur au temple Yufosi. Ils remerciaient ainsi leurs parents défunts pour leur protection, car ils estimaient que si chaque frère et sœur était en bonne santé et avait une bonne situation, cela était dû à la bienveillance de leurs parents dans l’autre monde. Pour la photo « selfie » sur le terrain, j’ai hésité avec une autre photo prise dans un columbarium de Shanghai. Sur la vitre derrière laquelle étaient placées des urnes cinéraires, on aperçoit mon reflet en train de pendre la photo. Je ne l’ai finalement pas retenue car même si elle était plus « naturelle », j’ai ressenti une gêne à l’idée de diffuser une photo sur laquelle mon visage se trouvait sur des urnes funéraires. 迷信?

entre Mai, 2009 et Juin, 2009
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Critère 3, "une photo d'un sujet d'intérêt scientifique" : Affichage public, limitation des naissances

Je possède un certain nombre de photos portant sur l’affichage public, les slogans et notamment sur la limitation des naissances mais aussi sur mes sujets de recherche. « les filles sont également des descendants ». Derrière ce slogan, en plus d’infractions à la loi sur la limitation des naissances, se cache une triste réalité : infanticide féminin et abandon de petites filles.

Février, 2001
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Critère 4, "une photo sur une monument officiel" : Patrimoine, 394 Jianguo xi lu

Curieusement, je me suis aperçu que j’avais très peu de photos de monuments officiels. Les séries de photos prises à Tongli (Jiangsu) lorsque je travaillais sur le thème du patrimoine culturel et de la mémoire ne contiennent que quelques photos d’édifices officiellement protégés et ces rares photos ont, à mon avis, peu d’intérêt . J’ai finalement sélectionné la photo ci-dessus, il s’agit de l’immeuble « Dauphine Apartments » construits 1935 et inscrits depuis 1994 par la municipalité de Shanghai sur la liste des édifices dont l’architecture est remarquable. Cet immeuble classé a gardé sa fonction d’origine, c’est cet aspect-là qui m’intéresse. Le monument, pièce de musée, ne me touche pas particulièrement et cela, probablement, depuis que je me suis intéressée au patrimoine dans le cadre de mon doctorat. J’imagine que l’on peut trouver dans mon album perdu de 1996 des photos de la Cité interdite, du Temple du Ciel, de la Grande Muraille etc.

Juin, 2012
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Critère 5, "une photo sur le thème du travail" : caoxi lu

Cette photo a été prise à proximité du centre funéraire Longhua à Shanghai. Sur la pancarte, il est indiqué que cet homme propose toutes sortes d’articles et de services funéraires. Il ne s’agit pas forcément là d’une photo qui illustre parfaitement ce que signifie le « travail » en Chine, mais je l’ai sélectionnée car elle illustre bien la décontraction voire la nonchalance que l’on trouve chez certains travailleurs indépendants (个体户) ou chez les personnes qui ont une activité professionnelle dans des secteurs économiques plus ou moins informels.

entre Mai, 2012 et Juin, 2012
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Critère 7, "une photo sur le thème de la nourriture"

Il faut également nourrir les morts… Il s’agit de l’autel avec offrandes destinées aux parents de la famille Lin en l’honneur du centième anniversaire de la naissance de leur père. J’ai eu quelques difficultés à faire un choix de photo sur le thème de la nourriture. Finalement, j’ai opté pour cette photo en lien avec mes études de terrain.

entre Mai, 2009 et Juin, 2009
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Critère 8, "une photo qui a pu jouer un rôle décisif dans votre recherche" : Affichage public : station de métro Kejiguan

« Protéger le droit de la propriété intellectuelle, défendre les droits et intérêts légitimes des consommateurs » : La banderole se trouve à l’entrée d’un grand marché de contrefaçons à Pudong (Shanghai)… Cette photo résume assez bien le décalage que l’on trouve en Chine entre le discours officiels et la pratique, décalage auquel je me trouve confrontée dans mes recherches et en particulier depuis que je travaille sur les pratiques funéraires à Shanghai. Il est très intéressant de confronter les discours officiels, qui indiquent ce vers quoi les pratiques doivent tendre, et les pratiques elles-mêmes qui seront amenées à évoluer, probablement avec quelques aménagements, vers ce qui est exprimé par ces discours officiels.

Mai, 2007
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Critère 12, "une photo - limite ; que vous regrettez d'avoir prise" : Cimetière Ansi Lingyuan

Cette photo représente une salle dans laquelle sont entreposées, en principe provisoirement, les urnes cinéraires, le temps que les proches du défunt aient les moyens d'acquérir une tombe ou une niche dans un columbarium. Le cimetière Ansi Lingyuan, district de Baoshan, est un des cimetières meilleur marché de la municipalité de Shanghai. Les photos que j'y ai prises me mettent très mal à l'aise au point de me donner la nausée... Ce cimetière situé dans un district industriel est traversé par des lignes haute tension et est recouvert d'une couche de poussière que l'on devine sur la photo ci-dessus. L’atmosphère qui s’en dégage est d’une extrême tristesse. Quand je suis tombée sur cette salle très peu entretenue, j’ai éprouvé un certain embarras pour lesdéfunts et leurs familles. Etant en train de réaliser une étude de terrain, j’ai malgré tout pris des photos, je ne regrette pas de l’avoir fait car elles sont utiles à mon travail, mais j’ai éprouvé une vraie gêne vis-à-vis des morts et de leurs proches mais aussi de l’employé du cimetière, très sympathique, qui m’accompagnait avec patience. J’ai eu la sensation d’être dans une démarche voyeuriste et de « faire perdre la face » à ces familles. Selon les conceptions chinoises de la mort, il est certain que les proches des défunts se trouvant dans cette salle souhaiteraient pouvoir leur offrir autre chose. Les cimetières, de la même façon que les quartiers de Shanghai, sont très marqués socialement. Cette photo remue sans doute aussi mon propre rapport à la mort.

Juin, 2009
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