Oeuvres 1 à 10 sur 10 correspondant à Texte libre.
Titre
Description de la représentation
Où
Quand
Qui
N° d'inventaire
Cerf-volant
Cette photo fait partie de la série de photos en noir et blanc prises pendant l’hiver 2002 à Pékin (voir photo 4). Un monsieur profite du bel espace offert par l’immense autel Fangze (Fangze tan 方泽坛) dans le Parc du Temple de la Terre (Ditan gongyuan 地坛公园) pour faire voler son cerf-volant. Les nuances de gris du mur un peu décrépi (tuiles jaunes, mur rouge entre deux bandes gris pierre) offrent un beau fond à cette scène.
Vue du mur en réfection du temple de Putuo Zongcheng (Putuo zongcheng zhi miao 普陀宗乘之庙) à Chengde, reproduction réduite du Potala de Lhassa, construit en 1750 par l’empereur Qianlong. Personnellement, je préférai le mur avant qu’il ne soit repeint.
Boutique d’un devin au marché permanent (et délabré) situé à la porte Est de l’Université du Henan à Kaifeng. Ce praticien combine son travail de devin, annoncé par les enseignes, avec une activité de pépiniériste.
M.Yao, praticien de physiognomonie, de chiromancie et autres techniques divinatoires, travaille dans les rues de Pékin et d’autres grandes villes de Chine au grès des saisons et des rencontres. Il pose ici dans une tenue d’été et un style très travaillés (lunettes de soleil, chemise et chapeau blancs) avec son attirail : siège pliable pour accueillir le client, poster affichant ses compétences, mètre de couturière pour prendre les mesures des mains des clients, canne, briquet, paquet de cigarettes, boisson. Le tabouret a été emprunté à la boutique de téléphonie voisine pour que je puisse m’y asseoir sans occuper le siège pliable réservé aux clients. M. Yao aime bavarder et plaisanter avec ses « amis » boutiquiers ou agents de sécurité des alentours sans le soutien desquels il ne pourrait pas rester sur le trottoir à mener cette activité « superstitieuse » officiellement interdite.
Me rendant à la rencontre de M. Yao avec lequel j’ai rendez-vous dans le quartier de Fengtai à Pékin, celui-ci, toujours aux aguets, me remarque de l’autre côté de l’avenue, alors que je le photographie (au zoom) en train de donner une consultation à un client. Fin avril, M.Yao porte encore sa tenue d’hiver (veste et chapeau noirs), bien qu’il ait abandonné sa grosse veste en cuir qui lui permet de travailler dans la rue en plein hiver.
Le parking devant le Temple des nuages blancs à Pékin est un des lieux de travail favoris des devins de rue. Ils s’installent entre les voitures et annoncent leurs services par des petites pancartes posées à terre. On retrouve sur cette photo le petit tabouret pliant habituel pour accueillir le client, ainsi qu’un ensemble de bâtonnets divinatoires. Pour l’instant désœuvré, ce praticien est en train de se couper les ongles.
Un devin de rue en pleine discussion avec ses clients sur le parking devant le Temple des nuages blancs à Pékin. Il a installé une toute petite chaise en bois sur le rebord du trottoir pour être assis plus confortablement. On voit sur ses genoux un manuel divinatoire auquel il peut se référer pour les calculs complexes. Les clients tiennent des fiches divinatoires en papier que le praticien leur a fait tirer. Les consultations de rue attirent souvent les curieux qui n’hésitent pas à participer à la conversation. Ils jugent ainsi de la qualité du devin avant, éventuellement, de lui poser eux-mêmes des questions.
Un devin de rue discute avec bonne humeur avec une motocycliste dans la rue qui mène au temple Zhaojue de Chengdu. On voit dans le fond des boutiques d’encens et d’articles religieux. Le praticien, assis sur deux petits tabourets empilés, n’a pas besoin de pancarte : les bâtonnets divinatoires qui dépassent de son sac annoncent clairement son activité aux passants. Les devins de rue s’installent régulièrement aux mêmes emplacements, en particulier dans des lieux de passage, à proximité des temples, des hôpitaux ou des gares. Habitués du quartier, ils nouent des relations amicales avec leur entourage.
A Kaifeng, les devins de rue aveugles se rassemblent sur la promenade qui longe les douves des remparts sud de la ville. La cliente a tiré trois bâtons de divination du récipient que le praticien tient contre son bras. On voit, dans le fond, d’autres devins aveugles discuter avec des clients et des passants. La divination fait partie des activités traditionnellement pratiquées par les malvoyants. Ce praticien est né aveugle et ses parents ont, dans sa jeunesse, engagé un maître pour qu’il lui enseigne son art. Les devins aveugles jouissent d’une réputation de compétence et d’honnêteté : les clients savent en effet qu’ils sont formés dès leur plus jeune âge, sont obligés d’apprendre les techniques par cœur, et ne peuvent être soupçonnés de tricher en s’appuyant sur l’apparence des clients. Pourtant, aujourd’hui, contrairement à l’activité de masseur qui constitue un débouché professionnel fréquent pour les malvoyants (il existe ainsi une école de massage pour aveugles à Luoyang), celle de devin n’est plus un projet de carrière souhaitable pour les jeunes.
Le filet donne un air de village de pêcheurs à cette scène de rue où l’on voit des hommes jouer aux dames. La photo a pourtant été prise dans un hutong du quartier situé entre Qianmen et Chongwen à Pékin. Il s’agit en fait d’un filet de chantier dans ce quartier qui, en 2009, était en cours de réhabilitation et surtout, de destruction.