Publication des collections de l'EFEO

Larestauration du đình de Chu Quyến

Larestauration du đình de Chu Quyến

Le đình de Chu Quyến
Le đình de Chu Quyến

Élément central et fierté du village vietnamien, le đình (maison communale) est porteur de son identité. Dominant de sa toiture les autres éléments du bâti, il est généralement entouré d’un espace vert, précédé d’une cour et parfois flanqué d’une pièce d’eau.
Le đình de Chu Quyến (aussi nommé đình Chàng), se trouve dans une boucle du fleuve Rouge, sur sa rive droite, dans la commune de Chu Minh (huyện Ba Vì), relevant de la ville-province de Hanoi, soit à 10 km au nord-ouest de la ville de Sơn Tây et à 60 km de la capitale. 
Probablement édifié à la fin du XVIIe siècle, ce bâtiment élégant, toute en longueur, à la toiture incurvée reposant sur d’imposantes colonnes en bois de fer dont les plus massives atteignent 2 m de circonférence, se caractérise par une architecture finement ouvragée. Il est caractéristique de l’architecture des maisons communales du delta du fleuve Rouge, c’est le plus grand édifice de ce type dans le nord du Vietnam et l’un des plus remarquables avec celui de Đình Bảng dans la province de Bắc Ninh, qui lui est antérieur.

Au fil des siècles, l’édifice fut restauré à de nombreuses reprises, comme en témoignent les inscriptions que l’on relève çà et là sur les poutres ; la dernière datait de 1935. Le đình de Chu Quyến est un monument classé par le ministère de la Culture depuis 1962. Or, en 2007, la maison communale menaçait ruine, le ministère de la Culture décida d’y remédier. L’Institut de préservation du patrimoine (Viện Bảo tồn di tích) fut mandaté comme maître d’œuvre et entreprit une vaste entreprise de restauration. Le bâtiment fut démonté et l’on procéda au remplacement des éléments altérés. Les travaux, d’un montant de 17 milliards de đồng (1 million US$), ont débuté en 2007 et se sont achevés en 2010.

À la demande de l’Institut de préservation du patrimoine, l’ensemble du processus de restauration a fait l’objet d’un reportage photographique réalisé par Sheppard Ferguson. L’auteur a bien voulu déposer ses clichés au fonds photographique de l’École française d’Extrême-Orient.

 

Texte de Philippe Le Failler

Indexation et notices des clichés de Béatrice Wisniewski

Mise en ligne Johan Levillain

Élément central et fierté du village vietnamien, le đình (maison communale) est porteur de son identité. Dominant de sa toiture les autres éléments du bâti, il est généralement entouré d’un espace vert, précédé d’une cour et parfois flanqué d’une pièce d’eau.
Le đình de Chu Quyến (aussi nommé đình Chàng), se trouve dans une boucle du fleuve Rouge, sur sa rive droite, dans la commune de Chu Minh (huyện Ba Vì), relevant de la ville-province de Hanoi, soit à 10 km au nord-ouest de la ville de Sơn Tây et à 60 km de la capitale. 
Probablement édifié à la fin du XVIIe siècle, ce bâtiment élégant, toute en longueur, à la toiture incurvée reposant sur d’imposantes colonnes en bois de fer dont les plus massives atteignent 2 m de circonférence, se caractérise par une architecture finement ouvragée. Il est caractéristique de l’architecture des maisons communales du delta du fleuve Rouge, c’est le plus grand édifice de ce type dans le nord du Vietnam et l’un des plus remarquables avec celui de Đình Bảng dans la province de Bắc Ninh, qui lui est antérieur.

Au fil des siècles, l’édifice fut restauré à de nombreuses reprises, comme en témoignent les inscriptions que l’on relève çà et là sur les poutres ; la dernière datait de 1935. Le đình de Chu Quyến est un monument classé par le ministère de la Culture depuis 1962. Or, en 2007, la maison communale menaçait ruine, le ministère de la Culture décida d’y remédier. L’Institut de préservation du patrimoine (Viện Bảo tồn di tích) fut mandaté comme maître d’œuvre et entreprit une vaste entreprise de restauration. Le bâtiment fut démonté et l’on procéda au remplacement des éléments altérés. Les travaux, d’un montant de 17 milliards de đồng (1 million US$), ont débuté en 2007 et se sont achevés en 2010.

À la demande de l’Institut de préservation du patrimoine, l’ensemble du processus de restauration a fait l’objet d’un reportage photographique réalisé par Sheppard Ferguson. L’auteur a bien voulu déposer ses clichés au fonds photographique de l’École française d’Extrême-Orient.

 

Texte de Philippe Le Failler

Indexation et notices des clichés de Béatrice Wisniewski

Mise en ligne Johan Levillain