Pièce centrale de la vie communautaire, le đình remplissait jadis des fonctions multiples. Siège administratif, lieu de célébration ou de réunion, il accueillait l’assemblée des notables, servait de relais de poste et s’y déroulaient des cérémonies lễ et des festivités populaires hội.

Toute maison communale était vouée à une divinité tutélaire, prince ou héros national, une pratique encouragée par les autorités et dûment avalisée par des brevets royaux, dits sắc phong, généralement affichés en bonne place dans les édifices. De la sorte, au đình de la commune de Chu Quyến, sont honorés Lý Nhã Lang, fils du souverain Lý Phật Tử, ainsi que sa mère, la seconde concubine Lã Ngọc Thành, originaire de ce village. Pas moins de 15 brevets sắc phong, couvrant différentes dynasties, sont conservés au đình pour en attester.

Peu entretenus pendant longtemps, car considérés comme des vestiges des temps féodaux au même titre que les pagodes, les đình sont désormais soigneusement restaurés depuis une vingtaine d’années et considérés comme des atouts touristiques.