Publication des collections de l'EFEO

LeTibet vu par un voyageur : le fonds Jacques Bacot

LeTibet vu par un voyageur : le fonds Jacques Bacot

Adrup Gönpo et autres membres de la troupe de J. Bacot, au Sichuan
Adrup Gönpo et autres membres de la troupe de J. Bacot, au Sichuan

Jacques Bacot (Saint-Germain-en-Laye, 4 juillet 1877 - Paris, 18 juin 1965) est une figure centrale de l’histoire des études tibétaines en France et un pionnier de la tibétologie moderne à plusieurs égards.

S’il n’est pas le premier tibétologue français, Jacques Bacot est certainement le premier à prêter attention au Tibet pour lui-même, à considérer sa culture propre. Dès son second voyage au Tibet, il écrit en effet : « Les emprunts faits à l’Inde n’empêchent pas leur originalité. De même qu’il y a un bouddhisme et un art tibétains, il existe en dehors des traductions une littérature et une philosophie tibétaines. Dire que les Tibétains n’ont rien inventé vaudrait de dire aussi que notre littérature classique n’est pas française parce que toute inspirée de l’antiquité. » Jacques Bacot n’ayant pas bénéficié de formation académique préalable, son apport à la tibétologie du 20e siècle et sa vision du monde tibétain sont à vrai dire directement redevables à ses voyages en Asie. Le regard du voyageur se distingue de ses prédécesseurs explorateurs pour qui le Tibet se résumait à un immense plateau désertique et quasi inhabité.

Ce sont principalement ses deux voyages au Khams – effectués en 1906-1907 et 1909-1910 – que documente le fonds de plaques stéréoscopiques déposé à l’École française d’Extrême-Orient (EFEO) par Olivier de Bernon, petit-fils de l’explorateur. Le propos de l'exposition virtuelle s’articule en six étapes, les trois premières sont chronologiques et rendent compte des voyages de Jacques Bacot avant 1914 ; les trois dernières, thématiques, illustrent de façon transversale les différentes facettes de ce voyage raconté en images.

Cette exposition virtuelle a été réalisée à la suite de l’exposition photographique Les voyages de Jacques Bacot et la naissance des études tibétaines en France, organisée par Olivier de Bernon, Fabienne Jagou et Samuel Thévoz à la Maison de l’Asie, dans le cadre du colloque international de l’International Association of Tibetan Studies qui s'est déroulé du 7 au 13 juillet 2019. Cette exposition, outre les clichés pris par Jacques Bacot, comprenait également des objets lui ayant appartenus et prêtés par Olivier de Bernon. Les textes proposés ici sont inspirés du texte de la visite commentée de l’exposition écrit par Samuel Thévoz, chercheur associé à l’université Sorbonne nouvelle (Paris-3) thalim (umr 7172), dont un premier article sur Jacques Bacot est accessible en cliquant ici.

Qu’ils soient tous remerciés ici de la confiance qu’ils nous ont témoignée dans la délicate mission d’adapter, au format d’une modeste exposition en ligne, leurs très riches contributions.

Adaptation du texte et sélection photo : Johan Levillain

Jacques Bacot (Saint-Germain-en-Laye, 4 juillet 1877 - Paris, 18 juin 1965) est une figure centrale de l’histoire des études tibétaines en France et un pionnier de la tibétologie moderne à plusieurs égards.

S’il n’est pas le premier tibétologue français, Jacques Bacot est certainement le premier à prêter attention au Tibet pour lui-même, à considérer sa culture propre. Dès son second voyage au Tibet, il écrit en effet : « Les emprunts faits à l’Inde n’empêchent pas leur originalité. De même qu’il y a un bouddhisme et un art tibétains, il existe en dehors des traductions une littérature et une philosophie tibétaines. Dire que les Tibétains n’ont rien inventé vaudrait de dire aussi que notre littérature classique n’est pas française parce que toute inspirée de l’antiquité. » Jacques Bacot n’ayant pas bénéficié de formation académique préalable, son apport à la tibétologie du 20e siècle et sa vision du monde tibétain sont à vrai dire directement redevables à ses voyages en Asie. Le regard du voyageur se distingue de ses prédécesseurs explorateurs pour qui le Tibet se résumait à un immense plateau désertique et quasi inhabité.

Ce sont principalement ses deux voyages au Khams – effectués en 1906-1907 et 1909-1910 – que documente le fonds de plaques stéréoscopiques déposé à l’École française d’Extrême-Orient (EFEO) par Olivier de Bernon, petit-fils de l’explorateur. Le propos de l'exposition virtuelle s’articule en six étapes, les trois premières sont chronologiques et rendent compte des voyages de Jacques Bacot avant 1914 ; les trois dernières, thématiques, illustrent de façon transversale les différentes facettes de ce voyage raconté en images.

Cette exposition virtuelle a été réalisée à la suite de l’exposition photographique Les voyages de Jacques Bacot et la naissance des études tibétaines en France, organisée par Olivier de Bernon, Fabienne Jagou et Samuel Thévoz à la Maison de l’Asie, dans le cadre du colloque international de l’International Association of Tibetan Studies qui s'est déroulé du 7 au 13 juillet 2019. Cette exposition, outre les clichés pris par Jacques Bacot, comprenait également des objets lui ayant appartenus et prêtés par Olivier de Bernon. Les textes proposés ici sont inspirés du texte de la visite commentée de l’exposition écrit par Samuel Thévoz, chercheur associé à l’université Sorbonne nouvelle (Paris-3) thalim (umr 7172), dont un premier article sur Jacques Bacot est accessible en cliquant ici.

Qu’ils soient tous remerciés ici de la confiance qu’ils nous ont témoignée dans la délicate mission d’adapter, au format d’une modeste exposition en ligne, leurs très riches contributions.

Adaptation du texte et sélection photo : Johan Levillain